dimanche 13 janvier 2008

Portraits de jeunes

Ils s’appèlent Luis, Maicol, Javier, David, Patricio, Santiago…, sont âgés de 12 à 19 ans, et vivent en Equateur. Outres les conditions de vie particulières dans lesquelles ils ont parfois grandi, et le fait que leur pays soit considéré comme un pays en voie de développement par la plupart des grandes puissances mondiales, peu de choses les différencient d’un adolescent français du même âge.




Leurs préoccupations, fort heureusement pour eux, ne tournent pas exclusivement autour de la nécessité d’assurer leurs besoins vitaux, tel que la plupart des occidentaux pourraient se l’imaginer, mais aussi bel et bien autour de questions qui taraudent tous les jeunes de la planète : « Vais-je trouver une jolie petite amie ? Quelle est la coiffure qui me va le mieux ? On fait un foot après l’école ? Aurais-je assez d’argent le mois prochain pour m’acheter ce T-shirt à la mode?… »




C’est une chose que nous avions déjà constatée au cours de la réalisation des deux projets d’éducation sexuelle que nous avons menés auprès de jeunes scolarisés dans différentes structures équatoriennes, en été 2006 et 2007. Les stages d’observation réalisés en France en milieu scolaire auprès du planning familial nous avaient donné une certaine image des préoccupations des jeunes sur le plan de la sexualité, que nous avons retrouvée, dans ses grandes lignes, chez les jeunes Equatoriens.




Les jeunes équatoriens suivant actuellement la formation de menuisier ou de ferronnier au centre Domingo Savio sont donc des jeunes comme les autres, parfois turbulents, parfois concentrés, mais faisant avant tout preuve d’une grande créativité et d’une curiosité sans pareil là où les adolescents français, habitués à plus de facilité et de confort dans la vie, sont parfois un peu blasés… C’est donc une grande opportunité à saisir pour ces jeunes rouennais et quiténiens que d’avoir la possibilité de nouer un contact épistolaire avec l’autre bout du monde. C’est justement ce que les ateliers, que nous proposerons ces lundi 14 et mardi 15 janvier aux classes de quatrième hispanophones du collège Fontenelle de Rouen, visent à mettre en place. A raison d’une heure par semaine, le groupe de jeunes français intéressés pour s’investir dans ce projet pourra exprimer son avis sur la société française, ce qui lui plait ou pas dans sa vie, ses passions et coups de cœur, et le faire découvrir et partager au groupe de jeunes équatoriens du centre Domingo Savio. Mettant ainsi leurs vies, à la fois différentes et similaires, en perspective, les élèves enrichiront leur connaissance d’autrui et s’ouvriront à d’autre cultures, cultures qu’il est nécessaire de connaître à l’heure de la mondialisation pour ne pas tomber dans l'intolérance et les affres du repli identitaire.



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